" Dans
son ombre, bientôt il comptera les cailloux, il le fera, le tout posé,
le tout retenu, sur la rive, sur la berge, les objets, les leçons, la
vie en fuite et le grand remords, que faire s’ils travaillent à l’arme
blanche, que faire dans l’ombre, et d’autre, que compter les cailloux
sur le sol, inclus.
A
la surface, je suis tenu aux eaux assemblées, les eaux retirées et la
conquête, au calme revenu, le poids du temps sur toute chose et encore
un élan pour le vol, pour la vengeance, je suis tenu, je vois et je
comprends, en faire le tour, en faire l’addition et remarquer et prévoir
l’arme et entendre à la surface un grain de blé perdu, un peu de sable
aux creux, de la main et du cœur.
La vie dans l’ombre, le compte, le tour et même la chose incluse, le regret, le temps perdu, le secret du cœur tendu, il se dévore et on se lamente, on se dit, on se cherche et on reprend, la vie l’errance, le poids des choses dans l’ombre, une vie dans la clôture, une vie derrière l’arme, une erreur suspendue.
Il faut et de l’ombre et du sable, des erreurs et on additionne, tout s’ajoute, tout pourrait se retirer sur le devant, enfermé dans la clôture, dans la terreur, il entend, il cherche l’arme, il pose au sol son poids de grains et de sable, les idées claires, les yeux ouverts, et la conquête, la vie errante, la suite sans plus rien, sans donner, sans se tordre et se livrer, il faut, il faut, trouver, l’issue, l’arme, le chemin long, les pierres lourdes, le sable et la poussière.
Dans
la soif, dans le vide, dans la stupeur, il est fasciné, il est enfermé
dans son erreur, sur la pierre lourde et chaude, au devant vers l’eau,
vers le ciel, vers l’horizon.
Le
temps venu, il compte, il pèse, il cherche, il se déploie, il tourne,
il est au soleil, dans la chaleur, sous les oiseaux, tout y rencontre et
l’eau et le feu, et la conquête, la vie errante, le clair, l’obscur, la
vie tourne, la chaleur plaque le dos, les épaules, le poids du corps,
le poids du temps, ô, voler et se taire et déplacer et l’air et l’eau et
se verser dans le silence, dans la grandeur, dans l’obstination, depuis
toujours depuis longtemps sur le sol, l’arme sous les nuages et sous
les arbres, les oiseaux tournent, tout s’envole, et la conquête, les
regrets et le silence, dans l’obstination, dans l’effort tenu et
reporté, détendu, retendu et puis le reste, la poussière aux pieds, la
soif.
Je suis tenu, je vois et je comprends, ô, en faire le tour, sous les arbres, sur la poussière, au pied des oiseaux, dans le ciel bleu sous les nuages, il est au soleil dans la chaleur, sous les oiseaux, tout y rencontre et l’eau et le feu, la vie errante, le clair, l’obscur.
On
le fera, le tout posé, le tout tenu, sur la rive, sur la berge, les
objets, les leçons, la vie en fuite et le grand remords, le temps venu,
il compte, il pèse, il cherche l’arme, il se déploie, il tourne et il
est au soleil dans la chaleur, que faire s’il travaille à l’arme
blanche, depuis toujours, depuis longtemps, sur le sol, sous les nuages
et sous les arbres, les oiseaux tournent, et tout s’envole : la
conquête, les regrets et le silence, dans l’obstination, dans l’effort
tenu et reporté, au sol détendu, retendu et puis, le reste, l’arme
depuis longtemps sur le sol, sous les nuages et sous les arbres.
Dans
son ombre il cherche et il voit, les herbes, la conquête et les
branches et la force, l’arme, un pied et un autre, la peau sur le
devant, tout est chauffé, tout est sur le devant.
Je suis tenu, je vois et je comprends, ô, en faire le tour, sous les arbres, sur la poussière, au pied des oiseaux, dans le ciel bleu sous les nuages, il est au soleil dans la chaleur, sous les oiseaux, tout y rencontre et l’eau et le feu, la vie errante, le clair, l’obscur.
La
vie tourne, la chaleur plaque le dos, les épaules, le poids du corps,
le poids du temps, des armes pour la conquête, les souvenirs pour le
chantier, une erreur lourde, un rien posé, l’arme au sol sous le soleil,
au ciel trop bleu, le vide se rapproche.
Les
oiseaux tournent, et tout s’envole, la conquête, les regrets et le
silence, dans l’obstination, dans l’effort tenu et reporté, détendu,
retendu et puis, l’arme, le reste, la vie dans l’ombre, et la conquête,
le compte, le tour et la chose incluse, il faut et du sable et de
l’ombre et des erreurs, on additionne : le regret, le temps, l’arme
perdue, le secret du cœur tendu, ce calme abandonne la conquête, les
cailloux sont innombrables, innombrables. "
Sur un texte de Michel Chalandon : L'arme et la conquête.
à lire ICI
3 commentaires:
J'aime beaucoup et particulièrement la dernière image.
♥♥♥
Les dessins sont magnifiques.
et l'arbre n'en finit pas de se déployer...
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