Il
tire une feuille, tout un arbre, une branche du Nord au Sud, l’horizon
suivi dans l’ombre, un frisson, le coin est tendu, il se protège, et
plisse les yeux, perdu en douce, en idées folles.
Au
noir à venir, retenu, du silence perdu, la lumière au fond du seau, au
fond de l’âme, un cœur ému, un cœur perdu, il se dépose, rose fermée,
épine emmêlée, cœur repris, cloué au bois.
Durs
le bois, le clou, la clef tourne en vagues dans le cœur, les émotions
tendues, retenues, il déborde de soleil et de chansons le cœur
charitable, la mélodie, un souffle long posé sur les feuilles, sur les
branches une à une contemplées, il glisse entre les lignes, fil
d’araignées tendu au vent.
Au sol l’herbe sèche le grain perdu.
Attend,
attend le calme, le vent cessera, il y aura un grand calme, une simple
émotion, un grand calme se fera, perdu dans les nuages, un grand calme
et puis viendra ce qui doit, la vie, l’émotion simple, le cœur
bouleversé, tendu à la nuit.
Il
chante au bord de la rivière, il sonne et charme les passants, poissons
volés, fils tendus, il chante et détourne le cours du temps, le ciel
est perdu, les toiles filent.
Dans
l’eau, dans l’eau, sur le regard, sur le dedans, dans l’air tourné,
dans la simple raison, simplement un grand calme se fera, il y aura un
après, au grand calme, à la simple émotion. Le son visite le temps
perdu, le temps passé au bord de la rivière, on y détourne le regard,
fil tendu.
Le cœur ouvert, il sombre, il plonge vers la nuit, noir, calme, tranquille et monte le chant tendu : le rossignol.
Le cœur lancé, il court d’un bord à l’autre, il file son piège, marqué de chansons et de jeux, il court et vole la nature.
Il
dérobe la vie, il vide, il rafle, le fil tendu, le cœur content, tout
chante, tout se ramasse, la vie est brûlante ce soir, il chante et
trompe, le versant est tendu, la joie commence.
sur un texte de Michel Chalandon
3 commentaires:
magnifique ;)
oui ! elle a raison if6
merci à vous deux
♥+♥
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