dimanche 3 mars 2013

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Je suis sur le sentier et chaque membre claque sur chaque pierre nue, de tous les os, posé je cherche et me trouble, les yeux à l’horizon.

Sur rien, sur le chant défaillant, une feuille au lierre, un souffle de raison, il commence, il termine et ouvre une à une les portes et les lèvres.


Le souffle court, la vie brisée, le cœur en écheveau il rompt et demande : entends-tu la saison, déclares-tu la vie, effaces-tu le sel à tes paupières.

Au temps compté, au cœur rompu, il ferme les lèvres et les portes et tourne sur lui seul et commence, sans distance plus de permission, il est fendu et rentre. 









texte de Michel Chalandon : De peine. 
à lire ici et ici

2 commentaires:

XYZen a dit…

Blanc et noir
Le coeur bat
Rouge sang

J'aime ce que vous faite.
Recherche du trait essentiel.
Se rapproche de la calligraphie ZEN.

Pascal

mémoire du silence a dit…

merci pour aimer
l'essence du trait
le mot soufflé