vendredi 24 juin 2011

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" Un passe et un passe, une échancrure d’éternité, la nuée les trace sur les herbes, aux champs perdus, ces étrangers courent sur la terre entière, sur le grand vent, sous les chantiers, ils se posent, ils déploient les flammes, les drapeaux, la vie avance, le sol est lourd, leur pied est une offrande aux absents. Le regard est perdu, derrière les verres éteints, derrière l’étonnement :


les sarcasmes. Le temps est long, on tourne et rond et grave sur la pente, sur le sel, le monde court, ce monde tremble, sa liberté arrive, le temps est aigre, d’une fraîcheur, d’une fraîcheur, sans pitié. "








Texte de Michel Chalandon, fragment 2 : "Les ombres en tournant" ... 19 août 2010
poésie à Franquevaux

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