mercredi 22 juin 2011

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" Ils sont, au loin, si loin, perdus, et on attend, on y croit, on revient, sur la terre, au feu, les notes roulent et sont brisées. La fatigue est immense, les joues écartelées, le cœur défiguré, on avance et on cherche le souffle : en avant le masque, les vibrations surprenantes, au feu, à la terre, les pieds au fond, le cœur sous la main, la vibration, le cœur manque, la vibration est surprenante, le jeu est contrôlé, le cœur parle encore aux yeux et aux absents, les oubliés, et ne rien en savoir, ne rien en entendre, et oublier le fil.

Ô, la voix, un fil sur le cœur tendu et déplié, la vibration est surprenante, le fil est déplié, la fatigue est immense. On porte en terre, on porte au feu, l’échec et les sanglots. "








Texte de Michel Chalandon, fragment 5 : "En terre, au feu" ... 18 août 2010
poésie à Franquevaux

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