mercredi 13 juillet 2011

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" Au tiers et au quart, il y a un temps, une aventure dans le bouillon : eau tiède, sources emmêlées, des vitres noires, il y a une seule chose : le cœur et sa respiration. Si faible et allongé, il rampe sur les mains, il roule sous leurs doigts, sort funeste et grande solitude, on se sait, on se croit, et on y pense souvent, la vie aux champs perdus sous le soleil, l’ombre y consolerait les âmes, le rouge est levé, le temps recommence, il est tranquille au chaud, dans les champs clos, sans circonstances, sans histoires, le fou est aux plus fous, les grands finissent sous les branches, ils sont couchés dans l’air, dans le vague, ils sont souverains.






Il est consolé et fervent, d’une passion timide, finissons en, nous souhaitons la mort, la mort vient et chante sur les cailloux et il pose un œil ouvert sur le sable foulé, il y a une grande inquiétude, et sur le dos et sous le doigt qui passe, il est mêlé au jour, il chauffe sous le ciel, le mal est confondu, la pureté, l’orgueil, il confond tout à tout, il les trouve sans les voir et passe, passe, au flanc des évidences, dans la chaleur sans suite, sans rien autour, les arbres fondent l’ombre, entre le trois et le quatre il y a ce qui se donne, et ce qui est volé, mensonges, mensonges, rien ne finit, rien ne commence, la vie est mêlée d’eau. "









Texte de Michel Chalandon : " Et seul et pauvre et peu bavard "
fragments 1 et 2 ... 24 août 2010
poésie à Franquevaux

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