lundi 5 décembre 2011

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" et claire, et il taille, il entasse des branches mortes, des feuilles oubliées, du poids de raisin vert de la raison tournante, du calme, du repos et une pierre encore au chantier est posée. Il se compte, il s’engrange, il cherche et trouve et glisse sur le vent, le sentier est formé, le vent est gros et tourne


la chaleur revenue, il se dépose au soleil, aux cailloux et les brindilles folles et oubliées où est la profondeur. A quelles encablures défait-il son ballot, tourne-t-il, son œil clair ici cherche et il trouve, dans l’oubli et dans l’air. Dans les mots de liberté il se donne au présent, il se donne fortune, il écoute






et reçoit les feuilles sèches, elles meurent déjà, elles tournent, les branches aoûtées, les écorces séchées, le raisin est trop vert, la moisson est lointaine, le calme est revenu, le repos est complet et il tourne sur terre, au vent il se réchauffe, il trace au sol une allée de bonheur, sans raison,


sans passion en toute circonstance, les obsessions menées, les grains oubliés trop verts et si âpres et une pleine bouche à côté du baiser. "









Texte de Michel Chalandon : Raisins tournés et si âpres. 4 et 5
à lire ICI et ICI

2 commentaires:

pierre a dit…

Une brassée de feuilles ou d'herbes vertes
et le feu qui rechigne fumaille et grisaille
le souffle s'époumone râcle et renâcle
la bouche à côté du baiser

if6 a dit…

beauté de ce texte et de tes dessins Maria!