lundi 20 février 2012

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" Sans façon, je pose au sol et l’une sur l’autre, une pierre, une pierre et dépose le grain, et filtre et condense et prend et tient en l’air posés des rayons.







Il est fourbu, il est foncé et froid, il gouverne un monde de stupides, qui sont assassins et fous, ils meurtrissent les enfants. Les mages n’y retrouvent ni or, ni encens, ni myrrhe.






Ils sont stupides et fous, assassins, ils comptent les éclats, des pierres au chemin, du trouble dans les cœurs, leur joie est loin et tous se fuient, ils sont évanouis, ils percent les songes, ils sont à retenir, à combler l'espace entre les pierres d’un chemin éventré d’ornières, perdu de rangs, déchiqueté.






Ils avancent, ils mordent, ils cherchent au loin les dents des sauveurs, les leurs et le reste. Il faut poser le pied, il faut laisser une trace, le monde est jeune et vieux, il est perdu dans le soir, ils sont sur le chemin, ils contemplent la trace des doigts au montant, le peuple est en marche, il a oublié les soldats, il a oublié. "









sur un texte de Michel Chalandon : Die drei könige. Sans façon, mauvaise manière.
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