mercredi 21 novembre 2012

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Il se déploie, il observe à la surface, au poids posé, au regard dans les branches, si près, les arbres effeuillés, le cœur effarouché, il tremble et contemple sur l’image, il évacue, il cherche et cherche.

La peau grenue et tiraillée, il perce au bout du ciel, il perce les nuages, il tient, il contourne, il se pose, il se reprend, il est observé et transi, il tourne un œil sur l’autre pour enlever aux branches les écorces, pour tirer des lanières de bois clair, clair le rouge sur les feuilles, les herbes jaunies, la mousse pour s’étendre un jour de bel été, de bras nus, de tête arrosée. 








Il fera chaud, ils iront loin au bord, au bord dans le soleil, la bouche ouverte, le cœur détendu, il se mêle, il se comprime. 

Le froid les tient, ils sont à la fraîcheur, le temps est sec, il fait froid encore, encore et pour un peu plus encore, le temps est froid, le soleil est petit, il se refroidit, il se lance, il est d’une branche à l’autre, le cœur ébloui, le soleil perdu, la vie tourne, le temps compte. 

Sans rien au sol, sans rien devant, le temps est compté, il ouvre grand l’espace, il file d’un nuage à un autre, lanière de bois de la forêt écorcée, au soleil croisé, il a couru vers la fatigue.










Texte de Michel Chalandon : Le soleil tient toujours
à lire ici : 1 2

1 commentaire:

J♥♥♥ a dit…

Une belle fusion
comment vous comprenez-vous ?
c'est beau