Autour,
une porte, à son linteau le temps fixé, la peur pendue, le ciel y
frémit, l’ardeur incroyablement tirée d’un doigt à l’autre, d’une
servitude à un exploit, la vie est tirée, le cœur respire, il est posé
et sans attente, sans rien, devant de loin, si loin et sur un continent
de sable éventé.
Des
lueurs tremblantes, des mots posés un à un, d’un doigt, du bout d’un
bout de doigt à l’autre, un peu de chair posée fixée dans le ciel clair,
un doigt un autre pousse un mot il grave le sable, il tire le sens
clair, le temps venu, la vie sans borne, le temps fixé, pierre dure sans
aspérité, à partager.
(à suivre)
Texte de Michel Chalandon : Un flot et une parole à saisir.
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