dimanche 4 septembre 2016

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" Et tu me. 

Sans y penser, entendre dire, et tout comprendre, le mal relevé, le bien déposé, et tout, un lien pour unir et combler. 
Des notes trop perchées, des caves, des greniers, le plus grand des commentaires, un mot plus un, plus un, plus un, une armée, une figure pour la saison et pour l’année, tout à tenir, tout à vouloir. 
Une lame au mur, une arme pour les embuscades, et tout en cachette, et tout en reconnaissance, des sanglots, des histoires tout en long, tout en train, un tas, une impossible chose. 


Le rêve et la quête, des accidents nombreux et graves, tout est profond et pesant, les mains, les pieds, les bras, pour enlacer. 
La bouche est grande et bien ouverte, une saison de poison, vide, de roc penché, tout tombe et tout chancelle. 
La main, le pied, les bagues aux doigts, tout est jeté, tout est permis, je te prends, je te laisse et tout encore, bien uni au ciel et aux étoiles, je scintille et tu brilles et tu te rends. 


Encore, au pied du plus souverain, une pantoufle, et de verre et de cuir, matière personnelle et front couvert de sel, je t’appelle et j’implore, un grand et beau chant. 
Et tout ensemble du jour aux carreaux et des mains grandes, pleines, je me suis égaré, j’ai couru et tu sautes. 
D’une pierre à l’autre, et tout te cherche, et tout est à ta trace, bien déposé, mal relevé, des clous tenus et joints. 


Planche posée, un effort sans suite, je tourne et je me noie, et je songe encore, tout est dans l’avenir, j’ignore, je n’imagine pas une image et plus, une autre. 
Tout doit tenir et tout vient du futur, du néant, des suites et de la logique. 
Tenue ferme et bien serrée, je t’appelle, rends-moi, rends-moi, du temps et des histoires et la vérité sûre et la beauté sans taches, je suis, je viens, je songe et je commence. 


Les animaux sortent au pré, en pays les enfants courent, derrière, tu es venu, et tu regardes la vie qui roule. 
Le sol penche, un grand et beau chant, des enfants naissent sur la table, planche essuyée, et d’un revers de manche. 
La lèvre est venue, je marche, je marche et tu m’apaises, je suis venu et je vois, tout est encore à venir, j’avance. 


Je vois la vie essuyée, le col bien en place, et pour naitre et pour donner des paroles, tous ignorent. 
Du froid, du temps, des écoliers courent les escaliers, en rampe et en montée. 
Un cœur se distance, quand reverrai-je, hélas, on le dit, la rampe, la montée, le cœur essoufflé, la course, la cave au grenier, des racines aux branches, on berce, on berce. 


Et tout est étonné et tout revient, je suis en place, et à la trace et au panier, je figure et tu imagines, pierre posée, cœur oublié, tu cours, tu vas et je respire. 
A la rue, sauvage, course le mal relevé, le bien déposé, je te cherche et tu me trouves et sans lien et sans tenir, tout en cachette. 
Mains ouvertes, étoile, tu scintilles, souverain couvert de sel, tout, ensemble, l’avenir et l’histoire, tu es venu du plus loin, du plus beau et tu t’apaises, cœur essoufflé, tu t’apaises, cœur oublié, je te cherche et tu me trouves. "
 22 Août 2015.


sur un texte de Michel Chalandon : " Et tu me " ici : 1 2 3 4 5 6 7  

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