mardi 19 juin 2012

253






" Les fontaines et les collines, les rivages à l’ombre, une éternité de sable sur la route, des maisons, des rencontres, des images sous les arbres, et pour en sortir et pour en convenir et pour se rendre plus loin : des yeux, des yeux en face. Au devant, ils se lèvent vers le soleil, les fontaines et les collines 

et les regards portés vers l’éternité, ils se lancent, ils s’enchantent, ils prennent le chemin, la route est longue, portés par l’air, et soutenus, de vols en vols, ils sont unis et se confondent, ils se répandent au grand jour, ils se chantent et embrassent la même terre, le sentier même, ils sont unis. 

Ils vont, ils y vont, étendus et en face, des rires pour l’eau et la rumeur naissante et la joie reconnue, de fontaines en collines, de l’eau au sec, au sec, la vie y coule, y coule, y coule, ils sont étendus et fragiles, sur le côté, au devant, dans la vie même, étendus, ils sont vastes et chauds et longs, 

étendus dans l’air même, sur la vie répandue, sur le bois, sur la pente, et bien, bien, ils sont sensibles et nobles et de grand ton et de grande vie et de jambe simple, de respect, secs et simples, ils sont venus et ils croient, ils y croient, ils suivent, ils pensent, ils sont attendus et ils pensent, étendus,"









Texte de Michel Chalandon : Tyndaris
à lire ICI, ICI, ICI, ICI

Aucun commentaire: