vendredi 30 décembre 2011

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" Il incline et balance au loin, sur la rive, sur l’étang. Enfants, ils jouent, ils jouent, ils se déplacent, ils sont unis, ils sont enlacés, sortis de la fraîcheur, un coup porté sur le devant, sans rien en dire, sans rien en faire, toujours porté haut, devant, le coup sur l’aile, sur la main, sur la joue.

Ils perdent, le corps est tendre, et tendre la fraîcheur des yeux sortis de l’eau, de l’écume. Le vent levé, la brise souffle, la peau tremble. Il est grenu et embrassé et retenu au col, au pied levé, sorti de l’onde sur la rive, perdu au loin, dans le premier souffle du vent levé, il porte haut, il porte,


le cœur à l’aise, enfant levé, sorti de l’onde, sur le devant, dans l’eau claire, il est éclairci de fraîcheur, de sureté, de mains transies, de beauté froide, il boit au col même, au col, la main se lance et évapore, le bras posé, la main défaite, la voix claire, le teint sensible, la vue ouverte, les mots "









Texte de Michel Chalandon : Enfants, à la rive. (scènes) 1, 2, 3
à lire ICI, ICI, ICI

1 commentaire:

michel chalandon a dit…

Oh, comme cela résonne,
merci (sous le regard des autres),
bien fraternellement.