vendredi 2 mars 2012

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" Les mots sont figés, tu ne réponds rien, tu tournes et tu n’effeuilles rien, les arbres sont en place, la vision est claire, le ciel est bleu, les nuages noirs passent dans l’air, dans l’air, dans ta tourmente, le sol est posé, le sable est posé, et la foule partout des fleurs, le pied est tordu sur la rive, que dire, que faire. L’écho, le calme sans repos, l’oubli, tout est oublié, tout grandit. 






Il se ferme, il se forme, il se prend et tient l’allure, le pied est tordu, il avance, il avance, sur le chemin perdu et fatigué, dans l’ignorance les fleurs sèchent, le calme est réduit. 







Il se cramponne et il commence, il avançait, il avançait, il est repris, il cherche le calme et le repos, il ne trouve, il est désolé et rompu sur le sable, sur le tranchant, la chair meurtrie, la bouche pauvre, le souffle défiguré, les fleurs, le calme à l’abandon, sans suite, le chaud revient, s’impose. 







Il t’avait tout bas parlé de l’âpre, âpre liberté, les méchants, les rêveurs sur la même route, dans le silence avant, avant l’oubli, ô, ma mémoire, le vent, les arbres, les oiseaux, les fleurs, le savoir, la vie perdue, il avance vers. Tout tient, tout tient, tout menace et s’inscrit dans le matin tremblé. Dans le vide sans louange, dans l’obscurité, entre le bleu et les nuages, il marche et cherche les fleurs, et il s’inscrit. "









sur un texte de Michel Chalandon : Les fleurs.  Revenu vers l’âpre, âpre liberté. 
à lire ICI, ICI, ICI, ICI

1 commentaire:

if6 a dit…

magnifique!