lundi 26 mars 2012

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" Une ride apparue, et non, l’autre, un cran compté une histoire après l’autre, un retour calme, ce temps avance, les reconnus sont posés, et bien sur le chemin, une reconnaissance.

 Il se construit sur l’onde claire, il donne à nouveau du charme, de l’exactitude, il se fait un monde pur où l’eau est une sensation fragile et fugace, ondes fragiles, frêles, fugitives, envolées, un tourbillon plus calme, une envolée de plumes, graciles et grêles, de la tête vers la certitude.






Il se tourne, il se raconte la sensation, le calme plat, la vie sereine, les eaux, les fleurs, l’onde et le chemin si plat, si long vers le devant, en ritournelles tourne dans sa bouche, un pauvre ami si fidèle, rangé sur l’air, le souffle bien posé et tranquille.

Une vie pour cela, le chant sans essoufflement, sans rien, pour ne plus être surpris, pour s’abandonner sans crainte aux yeux et aux oreilles des passants, et s’offrir comme cela avec orgueil, une impression admirable, un filet pur sur l’onde claire.






Le vent est chargé, les nuages sont noirs, aucune pluie ne tombe, le souffle posé ainsi dans l’éternité, le calme immobile, immobile sans rien oser, sans rien tenter, laisser faire, laisser dire et se donner aux voyageurs, il a dérangé l’habitude, il a poursuivi sur la route.

 Il a démêlé le regard, un œil en haut et l’autre en bas, sur le côté, la chose était faite, un œil en haut, un œil en bas, des paroles presque mûres, presque calmes et si lentes et embarrassées. Il a franchi le cercle et le respect s’est imposé, il a franchi et le ciel n’est pas tombé, il avait peur tout simplement. "








Texte de Michel Chalandon : Le souffle sur la poussière
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