jeudi 12 avril 2012

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" Et trop calme, sans raison, sans but, sans but, on tourne, on tourne, on recommence : une affaire de pas posés au sol, au sol, sur l’herbe souple, sur l’herbe souple, on marche et se rend d’un point au loin, à l’autre et recommence, cette vie dure, cette vie change, on tourne, les images, on tire. 

Les images, on compte sur les doigts, sur la main, une chanson, un air plaisant, un effort, une chanson lente. Si l’on attend, si l’on se serre, si l’on attend la conclusion, le retour, la joie sincère, les biens fondés, le calme, le repos, une évidence, une habitude, des mots, du calme, du rien, on plonge loin, loin. 


On plonge et on tire une corde, un mot, un autre, des émotions, des regrets, de l’espérance et sans raison, sans rien de plus, à dire tout, faire tout, présenter tout, donner, tout rendre, il faut, il faut avancer, sur le chemin. Une averse, une brise et puis de l’eau dans le ruisseau, on y boit on marche. 

On tranche l’herbe et on roule sur les cailloux. Les oiseaux blancs si blancs, aux pattes longues dans le ciel tournent. "







Texte de Michel Chalandon : A trancher.
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