Ancienne Égypte.
Sur le devant, au repère, on cherche et on trouve les
gestes et le temps, le sourire et la figure même, éclairée et joyeuse, les
ombres passent lentement, au jour compté, à la rareté qui inspire, aux fils
flottants dans l’air et sur l’onde, le regard et la joie, les cils perdus entre
les vagues, sur les rochers.
Au jour, la sainte famille, de dos, le jour long et tendu,
les ignorés dépassent et restent les ombres claires, le trait tendu, la vague,
les images longues et sûres, le visage tendu au loin, on cherche et
respire : la difficulté. Le combat est précis, la vie est tendue et on
avance, le chemin est chargé.
Bras ployant au poids de l’enfant nouveau né, de la figure
en toute éternité, passent les heureux, ils vont en une Égypte ancienne et
trouveront refuge, arrêtez vous près de cette, de cette claire, claire, et on
plonge les yeux et le nez, les lèvres dans l’onde pure, de cette claire
fontaine, famille en exil.
Vers un refuge, vers la clarté et plonge, plonge la tête,
la tête, dans l’eau pure et fragile, le bras ployant du poids de l’enfant
nouveau né, figure de toute éternité, les yeux au loin le dos tendu, traçons un
instant le dessin et la ligne, la ligne pure et claire, le dos tendu, l’enfant
nouveau né au devant.
Les choses vont, ils viennent et passent, ils iront dans
une Égypte ancienne, au calme, au repos, se voir la figure longue et triste,
longue et triste, son poids est émouvant, la figure est ancienne, la famille
est en exil, irons nous et tournerons nous au temps précis et calme vers
l’oubli et la joie.
L’enfance portée au bout des bras, le dos ployé, courbé,
les yeux au loin, on respire, on respire, on est tendu et souriant et tout
tourne sur le chemin, le sable est mis, la vie est avancée, le cœur soupire et
les saints avancent. Ils tourneront et nous nous sourirons, ils iront au pas
tranquille, dans cette ancienne Égypte, dans le calme, pour le repos arrêtez
vous près de, près de cette, cette claire, claire fontaine, au désert, ils sont
étendus.
En marche et trébuchant ils passent, passent et il, l’un
est tombé, il est sur le sable, il soupire et espère une consolation, courage,
courage petit enfant, si loin, si loin de la famille, tu es posé au sable près
des guerriers et tu cherches la consolation, le repos est loin, tu n’as pas
offert de sacrifice.
Où sont-ils donc et où iras-tu, et iras-tu toi-même, sous
le soleil, un peu pâle, au ciel bleu, vers ta liberté.
De l'Égypte ancienne ils sont venus, ils y retournent,
rois et mages et perdus inconsolés.
Michel Chalandon
03 Août 2011.
1 commentaire:
c♥beau♥
un♥grand♥
amour
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