mercredi 23 mai 2012

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" On ose dire : la saison est claire et là-bas tout loin, on chante pour la liberté sur le sable, sur le sable le murmure est monté, il y a des souvenirs et de la reconnaissance, ainsi embarqué si loin du temps et si loin du reste, face à l’horizon où, point une, une clarté peut-être, une étoile.

Peut-être est-on face à la plus grande lumière, est-on face au danger, aux clefs qui se brisent, aux cœurs transpercés, aux mots, à dire et à faire, de chair et de sang, sur le sable, sur le sable, dans la clarté qui s’estompera, qui se rendra, qui donnera du calme, du calme pour les uns, et de l’agitation.

La vie avance, la lumière bouge, étoiles ou éclairs, beau temps ou orage, ils sont posés et blessés, sur le sable et sur le temps, ils coulent, ils coulent deux et tous, sans se toucher, sans se parler, on se cherche et on se donne des avis, des ordres, de la présence, de l’agitation pour les plus nombreux.

De la clarté et du mouvement dans la quiétude, au ciel, le ciel immense, immense la volonté en pleurs, le calme pour l’abandon, le reste pour les autres, sur le sable ils sont griffés, mordus de chaleur et d’oubli, de soleil et de brume, de cordes pour les pendus et de sortilèges, les masques sortent. "








Texte de Michel Chalandon : De l’agitation pour les plus nombreux. 
à lire ICI, ICI

1 commentaire:

w. a dit…

Ouvrir le chemin
obstinés
entrecroisement de dessins et d'une écriture
acuité des perceptions
sur mon clavier d'eau la musique est belle!