" Au commencement les lamentations, en principe, sur des correspondances, pas d’ombres, des cris et des craintes et dans les larmes et sans rien compter, la vie tournée, la vie errante, un chemin de colombes et des fortunes sur la grande route, sur le chemin comblé, sur la vie présente, au versant.
Sur le
côté les erreurs et dans les larmes, sur la route, sur le chemin, un sentier
confus, des cœurs aux broussailles, des vies perdues et tendues devant, sur la
lumière, sur le côté, avance et jure, jure sur la raison sur la lumière, pas de
cris, des larmes, de l’iode dans l’air, du sang aux paupières.
Des évidences sur le temps, il passe, il coule et nous coulons, tendus, perdus, dans le temps, seconde par seconde, du jeu, du silence, du sel, du sel aux yeux, il goutte de la sueur, pourquoi, pourquoi, pour le vide et en plus, en plus, à trois, à trois, pour le fleuve, pour l’évidence, tout coule et avance.
Dans le
courant, dans le courant, dans la ligne, dans le vent, pour avancer, pour
tordre, pour se situer, pour résonner, pour entendre, pour se fournir en
surprises, en surprises. En lamentations, en jeunesse passée, en évidences, en
tension, en surprise, tout se faire, tout se donner.
Et
accumuler, la vie errante, les désirs, les chansons, la chambre vide, les sous
perdus, la vie surprenante et les saisons, saisons de tourment et de
reconnaissance, de tensions et d’habitudes sur le sable, sur le côté, on sait,
on sait, que tout, que tout s’enfuit et tout retourne et tout, et tout à vif. "
Texte de Michel Chalandon : Sur la rive
1 commentaire:
un très beau texte
bien accompagné
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