dimanche 21 octobre 2012

265






" Mes documents, ma planche, mes crayons, ma machine, les outils, le faste, le renouveau, la saison finissante, le rien au temps compté, les barques sur un air léger, plus rien ne chavire, tout avance et se tourne vers le soleil, à la nuit déposée, au jour pointu, les amarres sont levées. 


Il ferme et se console, le mal est repéré, la vie suit, tranquille, ô, entendez bien la rame en cadence, le souffle accompli, la porte ouverte pour longtemps, les idées se concentrent, la rue est impatiente ils vont voir la lumière, ils vont sentir le jour, ils tourneront eux, d’espérance et de joie, dans et pour, le simple partage.


 



Je partage, j’essuie les carreaux, je tourne sur moi-même et sèche les larmes, colibris verts et noyés de sucre et de miel, et penchés au festin, la fleur, la fleur est dévorée et l’air s’arrête un peu, ô prend le temps, prend la vie, tourne la chaleur dans ton bol, simple et rond pour toutes les offrandes, pour la satisfaction. 






Il faut nourrir les pas un après l’autre, pour avancer aux fleurs, amandiers lointains, et mûres sur les ronciers, et jaunes et violettes, au bord de l’eau la vie coule et tout filtre, le fleuve mouille les lèvres et les dents, tout est lié, tout s’engendre. 

Ils sont unis et bons et posés sur la rive, le ciel court, la vie s’agite, les oiseaux ont trop chaud, l’eau coule aux becs, le temps est revenu, la vue éclate, on entend le pas des enfants sur le chemin, sur ce chemin, ils détournent les lois, ils défont les mensonges, ils sont unis à tout et tiennent le fil.






La nuit est déposée, le jour est accompli, dans la chaleur toujours, pleine et bienveillante, au devant, la route accomplie, il se tourne et contemple les pas lancés, le bien tourné, les idées, le calme, le refrain et la vie de fortune. 






Entendre, et chanter au soleil, aux cieux, à l’ambition, le tour dans la joie, le partage, les cœurs dévorés, la vérité lue, le bien sur la peau nue et le trésor caché, trouvé, mes documents, ma planche, mes crayons, la vie et le travail, la simplicité. 






Ô, entendez bien la rame en cadence, le souffle accompli, la porte ouverte pour longtemps. 








Texte de Michel Chalandon : La porte ouverte 
à lire ici : 1 2 3 4 5 6 7

Aucun commentaire: