Tu domptes les affreux, tu dors à chaque ligne et tu soulignes une page après l’autre, tu cherches et trouves l’avenir dans une feuille, sur une ligne et chacun trouve une question et sa réponse, un grand bras étendu, un coffre ouvert sur l’avenir.
Il
avance et tourne et une fois encore la langue dans l’air du soir, dans
l’air venu, dans l’imprécision de la lumière, elle descend et tu
cherches encore à te dire, à faire dire : ils marcheront sur moi,
dispersez mes cendres et foulez moi d’un pied, de deux, de dix, de cent
et mille encore et mille en plus.
sur un texte de Michel Chalandon : Les pauvres morts.
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