lundi 25 février 2013

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Ils tournent et pèsent dans ce petit chemin de violettes et de moutardes, fleurs jaunes, fleurs blanches, fleurs bleues et graines dures, trois feuilles descendent de l’hiver, trois feuilles pour passer l’année, sur le peu de cendre, sur la plume et sur le plomb, sur ce rien qui reste et qui se donne dans le souvenir, dans l’impatience.

Un toit fut déposé, le toit fut reconstruit et tous ont dit les branches poussent entre les pierres, le plomb a fondu, la plume a brûlé, les erreurs sont reconnues.





Ils se retrouvent et ils se bercent uns et  autres, tous se retrouvent dans ce petit chemin, dans la pente sous les arbres, entre les pierres gravées, entre les fleurs, les jaunes, les bleues et les blanches, et sous ce poids, les pauvres morts sont déposés.








sur un texte de Michel Chalandon : Les pauvres morts.
à lire ici : 9 10 11

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