dimanche 25 septembre 2011

120

.




" Il compte sur ses doigts le temps passé, le temps à venir, le temps perdu et l’attente, enfin nous reviendrons et nous chanterons dans la gloire, le vent est suspendu à tes lèvres, à ton histoire, les hommes chantent au loin et tu n’es pas leur roi, ils chantent une chanson d’été et de cailloux et tu bois de l’air, dans l’air, de l’eau, le souffle clair, la bouche immense tu aspires l’eau, et tu comptes le temps, tu vas, perdu et libre, ton fardeau est posé, et plus rien n’attend, et plus rien n’attend, le grand paon de jour se balance, le machaon doré, sucrerie, les fleurs blanches passent et le sureau sent fort et mauvais et les vaches n’en mange pas, ni les chevaux et le chien les ignore et il passe, le liseron est rose, le liseron est blanc le pas est bien plus souple, l’herbe verte, si verte dans cette chaleur c’est à n’y rien comprendre. "







Texte de Michel Chalandon :
J'irai vers les oiseaux sauvages. 14
à lire ICI

Aucun commentaire: