samedi 18 février 2012

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" Ils sont en abandons, ils cherchent et trouvent. Le pied dans les orties, le cœur sur la route, dans la poussière et dans le bruit. Cette nuit l’étoile est descendue, ils ont cherché et ils trouvent sur le talus, au monde, des cœurs à contenter, des yeux à explorer, des champs à labourer, de la terre pour tous.

Des doigts dans l’air battent, ils sont étendus sur le bas à côté des épines, ils sont fleurs d’églantier et cœurs à conquérir, ils chantent et inventent un monde pour les yeux de tous et pour tous ils éprouvent, ils tracent, ils décorent, ils montrent.






Le chemin est là, la liberté est en face, ils content, ils content, et je me dis aussi cette petite histoire, ce bien épanoui, ce regard éclatant, un monde à conquérir, des cœurs à ouvrir, des enfants à sauver, des champs moissonnés et des greniers comblés et des avoines perdues pour les passants, trouvées aux maraudeurs.

Ils se contenteront des épines et ils affranchiront les esclaves, les rois sont sur la route et mangent l’herbe amère, ils sont sans y penser en avance et bien loin, sur le bord du chemin. J’ai visité le temps, j’ai rempli mes regards des ombres du mensonge, ils sont encore là, leurs doigts accrochés au portail.






Je me dis, je suis libre, je suis un regard pur, j’avance et trouve à chaque pas une histoire nouvelle, un souvenir de rois, ils suivaient au départ une étoile. Je me dis, je suis libre, je suis un regard pur, j’avance et trouve à chaque pas une histoire nouvelle. "








sur un texte de Michel Chalandon : Drei könige. Epines en chemins.
à lire ICI, ICI, ICI

2 commentaires:

J♥♥♥ a dit…

une fusion merveilleuse

if6 a dit…

oui très beau;)