dimanche 23 septembre 2012

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" Une table dans l’herbe, des fleurs et le souffle. L’étonnement, si fort, et la voix détournée, le cœur posé sur la table, un cœur étendu sur le bois, sur le bois, il attend et fort, si fort, la puissance absolue, et trop, trop de souffle et des fleurs et tout tiendrait dans la main, dans les yeux, sur la table le cœur étalé, la bouche perdue, les yeux ouverts, cœur ouvert, perdu, débordé, étalé sur la table, sentiments et signes, sur le bois un cœur gravé au couteau, au couteau, il se cherche, il se ferme, il est posé sur le bois, un cœur qui déborde de fleurs, qui est étendu.

Sur le bois le cœur respire, étendu et chargé, sur la vie même, sur le sort, si, si sensible, présent, une absolue puissance, il tourne et déborde de trop de chair, trop de chair étendue sur le bois, sur la table, trop de chair sur la table, et la force, la force les signes de la puissance absolue, les fleurs et même le poids de la chair, le poids de la table, le poids d’un cœur, fleur puissante.

Il se cherche, il est du côté des oiseaux tout petits, tout légers et célestes et la chair sur la table et le sourire sur le visage, la vie bouclée, les fleurs, il est fort, il est là si lourd, un cœur, une attente, il est lourd le cœur sans rien de plus, et sans tristesse, sans rien à en dire, pour les heures, pour le moment.

Il est puissant, il est plein de chair et de sang, il est d’amour et d’air chargé, il respire et il souffle, il souffle, beaucoup trop, beaucoup trop, il y va, il y sera, il tourne et traîne la table, le  bois, la pointe, un couteau a gravé un cœur sur la table, il y avait de l’écorce, il y avait un outil et on frappait et on frappait par deux et un, deux et un.

La vie tourne, le sentiment est étalé sur le bois de la table, une idée après l’autre, une phrase après l’autre, frappe, frappe et il frappera et il tiendra le cœur à la pointe du couteau, les sentiments du côté des oiseaux, du côté des oiseaux les plumes s’envolent, les plumes partent, il frotte le bois, il lisse la table, le cœur suspendu, les yeux posés au lointain, à l’horizon des fleurs, il agite ses sentiments, il cherche, et il se confond aux nervures du bois.

Dans la main qui se tend, cœur tendu, bois envolé, oiseaux posés auprès, auprès, sur la vie : elle passe, il est étendu, il lustre ses sentiments, des émotions, des visages saisis et calmes, le froid délivrerait des rides, des erreurs, la pointe du couteau, grave, les fleurs, le coeur dans le bois, dans la vie même, dans les effusions, dans la tendresse, dans une ferveur totale, toute puissance vue, toute la chair posée sur la table, sur le bois, un couteau en avant, perdu dans la chair, le temps passe, la vie avance, les yeux s’ouvrent, les fleurs au cœur sont posées.

Il tient un souffle, un souffle, une raison après l’autre et on voit tout sur le devant, des yeux, un cœur, une évidence, une évidence, une saison passe, il est en avance, il cherche et trouve, il est tendu, il voit et il pense, les sentiments, l’émotion, le calme trouvé, la vue, la vie, la chair au bois posée, on porterait presque le cœur entre les doigts, entre les doigts, cœur sauvage, pour l'adoration, pour y voir toujours la vie en avance, le cœur déposé, la vue ouverte en échange et dire, dire entre tout, entre tout : il se donne et qui a vu la chair sur le bois. Le cœur fleuri et dévoré il reste à partager, à voir, à avaler : l’air, les fleurs, le bois. "





Texte de Michel Chalandon : Sa conclusion est indispensable 

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un commentaire oui, merci, Michel.

J♥♥♥ a dit…

C'est beau
C'est un travail de plus en plus beau
♥♥♥